Face au ralentissement de l’Europe sur la règlementation liée à la RSE*, l’hôtellerie de luxe souhaite maintenir son élan vers un tourisme plus responsable. Réunies à l’initiative d’Eqolux lors d’un événement baptisé “Green Opus”, les directions RSE des plus grands hôtels de luxe à Paris s’engagent ensemble dans une réflexion stratégique sur l’avenir de leur secteur.
Ce 14 avril 2025, le Parlement européen a voté le report de la directive CSRD (directive dont l’ambition est de simplifier la publication d’informations en matière de durabilité, de devoir de vigilance et de taxonomie). Néanmoins, la responsabilité des entreprises reste entière ! C’est avec cette volonté d’engagement que les directrices Développement Durable et RSE des palaces parisiens comme Le Meurice, l’Hôtel Plaza Athénée, le Ritz Paris ainsi qu’une dizaine d’autres – ont accepté l’invitation d’Eqolux à se réunir pour échanger quant à leurs enjeux stratégiques.
Conscients que les directions RSE sont aujourd’hui intimement liés à l’émergence de cette nouvelle dynamique d’une hôtellerie durable et rentable, les co-fondateurs d’Eqolux, Marine Pescot et Benoît de Montecler ont organisé cette première rencontre en petit comité dans un lieu confidentiel du 8e arrondissement avec l’ambition de faire de la RSE non plus une contrainte réglementaire, mais un moteur d’innovation, de collaboration et de rentabilité.
Au cœur des enjeux et des échanges : la difficulté de mesurer l’empreinte carbone indirecte (Scope 3) – celle qui dépend des fournisseurs, des produits achetés, de leur origine, de leur poids, de leur coût… et qui reste aujourd’hui très difficile à tracer. C’est pourtant cette complexité qui pousse le secteur à accélérer malgré le recul réglementaire. Eqolux, déjà déployée dans des hôtels de luxe à Paris et dans des groupes hôteliers européens, apporte justement une réponse concrète à ces problématiques.
Eqolux est une plateforme SaaS, co-fondée en 2024 par Marine Pescot et Benoît de Montecler. Elle vise à accompagner les entreprises en France et à l’international sur des enjeux de traçabilité, de centralisation et de digitalisation de la donnée achats (factures et bons de livraison) en commençant par un premier secteur : l’hôtellerie/restauration. Elle répond à la législation en cours telles que la CSRD, les Bilans Carbone, etc. et permet à l’ensemble du secteur d’obtenir des données fiables financières et extra-financières.
Sa technologie, alliant intelligence artificielle et OCR (reconnaissance optique des caractères), scanne automatiquement tous les bons de livraison et factures, extrait chaque ligne, analyse les données d’achat et calcule instantanément l’impact CO₂ réglementaire. Une donnée clé désormais accessible aux équipes RSE, achats, finance et comptabilité, dans un format directement exploitable.
Prochaine étape : le lancement d’un nouveau module de “Menu Engineering” automatisé, pensé pour les directions F&B (Food&Beverages) et les chefs. Une fonctionnalité capable de donner le coût en temps réel de la matière première (food cost) pour chacun des menus et des recettes ainsi que l’impact carbone par personne et par plat.
« Les nouvelles technologies, et notamment l’IA, permettent à Eqolux de révolutionner les enjeux de l’hôtellerie, de la restauration et demain d’autres secteurs, en digitalisant des données encore inexploitées car trop chronophages à récolter. La RSE et l’impact se mettent au service de la finance, des achats et de la comptabilité avec une économie pouvant aller jusqu’à l’équivalent de 3 temps plein (temps de travail manuel cumulé) »
– Marine Pescot – CEO d’Eqolux
« Nous sommes constamment à la recherche d’innovations et d’idées pour nous aider à accélérer la transition durable de notre secteur. Se réunir et échanger grâce à Eqolux était une belle première étape pour enclencher des sujets de transformation beaucoup plus concrets. » – Marine Deconinck – Directrice Développement Durable Le Meurice Paris
Chaque rencontre organisée par Eqolux vise à faire émerger de nouvelles idées et enjeux auxquels les fondateurs entendent bien répondre. Si cette première session baptisée “Green Opus” est née dans l’univers exigeant de l’hôtellerie de luxe, le mouvement ne s’y limite pas. Eqolux travaille déjà à l’adaptation de sa technologie pour l’ensemble du secteur hôtelier et de la restauration, quel que soit le standing. Des pilotes sont en cours en France et en Belgique pour des chaînes 3* et 4*.
Les co-fondateurs explorent aussi d’autres marchés comme Londres et Dubaï, avec des groupes internationaux qui souhaitent d’ores et déjà bénéficier d’un outil permettant rapidement d’optimiser les coûts et ce, à grande échelle. L’enjeu est clair : donner l’accès à une donnée financière fiable, exploitable et durable, pour embarquer toute la profession vers un futur plus responsable.
*Le projet de loi Omnibus exclut désormais 80 % des entreprises initialement concernées par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), l’exigence de plans climatiques obligatoires est supprimée, et la responsabilité civile des entreprises en cas de non-conformité est allégée.
